5 COURRIERS
BALLON - CHAVENTRÉ - LEVÉE L’orthographe a été
respectée, erreurs comprises, tandis que l’accentuation et la ponctuation ont
été parfois rajoutées. Mercredi 14 avril 1915, Cher frère, sœur et nièce, Je vous envoie cette carte
ou vous pourrez me voir, vous pourrez vous rendre conte que j’ai veillé. Sans
doute qu’on y blanchira car on ne sait quand sa finira. Je voudrais bien
avoir des nouvelles de Auguste. J’espère qu’il est toujours en bonne santé et
vous tous. Je lui avais envoyer une
lettre, elle m’est revenue, sans doute mal adressée. Envoyez moi son adresse
et donnez moi des nouvelles de Henri Frémont et de chez lui. Je vous embrasse bien
tous, Emile Ballon 32ème territoriale, 2ème
Compagnie, 3ème Section au Fort d’Ecouen. Faire suivre en cas de de départ. ******************* Le 28 janvier 1918, Chers frère et sœur, Je vous écrit c’est
quelques mots pour vous dire que je suis toujour en bonne santé, et je
souhette bien qu’il en soi de même pour vous. Je suis toujour a la même plase
ou je fais toujour le même bouleau. J’ai reçu des nouvelles de Léon, il est
toujour en bonne santé aussi, il devrai être en permission. Mais pour que l’on se
trouve ensemble, il a la bonté de matendre, se qui va le reculer d’un mois
car moi je ne compte pas y aler avan un mois, mais sa sera bien plus agréable
pour tous. En attendans se temp la, je termine cher frère et sœur en vous
souhettant bien le bonjour. Votre frère qui vous embrasse. Etienne (Il
s’agit d’une carte postale intitulée “Une
pensée de Triaucourt” et représentant
l’arrivée d’un train en gare. Triaucourt-en-Argonne
est une commune de la Meuse, au nord de Bar-le-Duc. Elle a
été écrite par Etienne Levée (1895-1939),
alors à l’armée). ******************* Monsieur le Médecin Chef
Directeur du service de santé, 5 rue de Flore, Le Mans, J’ai l’honneur de vous
prier de bien vouloir me faire convoquer devant le Conseil de Réforme pour
faire valoir mes droits à réforme
(Cette lettre est en
fait un brouillon). ******************* Rully
le 29 mai 1943. Ma
chère sœur, A l’occasion de la fête
des mères, je t’écris une lettre pour te remercier de tout le mal que tu à eu
pour moi, de tous les soins dont tu as entouré ma première enfance, en
ramplaçant notre pauvre chère maman. Malgré la crise, tu te privés pour moi,
pour que je ne manque de rien. Toutes les peines que tu as eu quand j’étais
malade, quand tu étais obligée de te relever la nuit pour me consoler. Et tout le mal aussi que
tu t’es donné dès le début que j’allais à l’école. Mais maintenant que me
voilà un peu plus grande et que tu es partie, j’aiderai Odette. Je lui
aiderai à faire la vaisselle, tout le ménage et tout l’ouvrage qui sera
necéssaire. Plus tard j’aurai soin de toi comme tu as eu soin de moi, pendant
mon enfance. Reçois les bons baisers de ta petite sœur Thérèse qui ne
t’oublie pas. ******************* Feldgendarmerie F. P. Nr. L 49.400 Ordre d’évacuation. Le, la famille Pierre
Chaventré de Bernières-le-Patry est tenu/e d’évacuer le 6 août
1944 avec tous les animaux domestiques. Direction générale de
l’évacuation environ 30 km sud-est. Requirieren der Fahrzeuge, Pferde, Fahrräder usw. ist verboten. A. B. Oberleutnant d.
Feldgendarmerie (Le texte original est
dactylographié, hormis les passages en italique. Au dos est écrit à la main
« Perçu prime de 750 francs pour 6 personnes »). |